ABEVI Abdoul-Razak

ABEVI Abdoul-Razak

Né le 22 juillet 1975 à Avévé Fonkomé (Préfecture des Lacs), père de 6 enfants, marié à deux femmes, conducteur de grue au Port autonome de Lomé, ABEVI Abdoul-Razak a été arbitrairement arrêté le 5 décembre 2019 dans l’Affaire « Tigre Révolution ».

Il est à son poste de travail ce jeudi 5 décembre 2019, lorsqu’aux environs de 15H, il est appelé par son Directeur des ressources humaines à descendre de la grue qu’il manœuvrait. S’étant exécuté, il est présenté, une fois au sol, à des agents de la Police judiciaire qui lui intiment l’ordre de les suivre, sans explication. A sa demande de savoir où on le conduit, ces derniers lui répondent qu’il le saura à son arrivée à destination.

C’est à leur arrivée au poste de police, qu’à sa grande surprise, on lui pose cette question : « Où sont les armes que vous avez arrachées aux forces de l’ordre lors de votre manifestation du 22 au 23 novembre 2019 ? » Choqué par la question, il nie catégoriquement cette grave et fausse accusation et répond qu’il n’était pas à cette manifestation, ce dont son empreinte digitale sur la machine de pointage de sa société peut valablement témoigner. En effet, d’astreinte à son poste de travail de conducteur de grue au Port autonome de Lomé du 22 jusqu’au 25 novembre 2019, il lui était matériellement impossible de participer à la manifestation en question et pouvait en apporter la preuve en faisant interroger la machine qui pointe et enregistre chaque jour leur arrivée à leur prise de service et leur départ à la fin du service.

De surcroît, les policiers l’accusent d’appartenir au PNP et au groupe Whatsapp « Tigre Révolution », ce qu’il a nié tout aussi catégoriquement.

Après ce premier interrogatoire, il est transféré au Camp GIPN d’Agoè-Logopé où se poursuit son interrogatoire où les mêmes questions sur les fausses accusations portées contre lui ne cessent de lui être posées de ce 5 décembre 2019 jusqu’au 11 du même mois où on le conduit à la Direction de la Police judiciaire (DPJ). De là il est déféré, le lendemain, 12 décembre 2019, au Palais de Justice de Lomé où, sous ces fausses accusations d’avoir participé à une manifestation dans la nuit du 22 au 23 novembre 2019 et d’appartenir au groupe Whatsapp « Tigre Révolution », les juges le mettent sous mandat de dépôt à la Prison civile de Lomé.

Depuis lors, ABEVI Abdoul-Razak ne cesse de clamer son innocence et de demander, sans qu’on daigne l’écouter, qu’on fasse la vérification qui se doit sur la machine de pointage de la société qui l’emploie pour constater qu’il était bel et bien à son poste de travail ce jour où on prétend qu’il aurait été en même temps à une manifestation alors qu’il n’a nullement un don d’ubiquité.

Parce qu’ABEVI Abdoul-Razak a été arbitrairement arrêté et est détenu sur la base de fausses et calomnieuses accusations dont il est la victime innocente, la Justice togolaise, censée instruire à charge et à décharge selon les plus élémentaires principes de droit, doit accéder à la demande de vérification auprès de sa société qu’il ne cesse d’exiger en vain depuis bientôt 2 ans. Ce qui aurait immanquablement pour conséquence de le décharger des accusations sans fondement portées contre lui afin qu’il soit libéré immédiatement et sans condition.