Né le 10 Juin 1994 à Bafilo et résidant à Accra, ADAM Latif fait partie des 8 citoyens togolais vivant au Ghana qui sont revenus à Lomé au mois de décembre 2018 pour participer aux manifestations de contestation des conditions d’organisation des élections législatives du 20 décembre lancées par la Coalition C14 et qui, annulées, n’ont finalement pas eu lieu.

Le 21 décembre 2018, lendemain de ces élections législatives, alors qu’il s’apprêtait à rentrer à Accra, il est arbitrairement arrêté avec les autres compatriotes venus du Ghana, dans l’hôtel où leur bienfaiteur, GOMA Abdoul-Aziz, les avait fait héberger par compassion puis, malmené et victime de mauvais traitements, il est conduit au Service Central de Recherche et de l’Investigation Criminelle (SCRIC) à Agoè-Cacaveli.

Là, il continue à subir tortures et autres traitements inhumains, cruels et dégradants pendant 27 jours avec GOMA Abdoul-Aziz qui avait également assisté financièrement ces togolais venus d’Accra pour leur retour dans la capitale ghanéenne.

Présenté à la Justice le 16 janvier 2019, il est déféré à la Prison civile de Lomé sur les ordres de cette institution totalement instrumentalisée par le pouvoir togolais auquel elle est inféodée, après s’être vu retenir contre lui les 4 rocambolesques chefs d’accusation suivants : troubles aggravés à l’ordre public, destructions volontaires, groupement de malfaiteurs et atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.

Transféré le 14 juin 2020 à l’ancienne Direction générale de la Gendarmerie nationale togolaise, en face de la BIDC et de la BOAD, il y est enfermé dans un bâtiment dont il n’a pas accès à la cour, en attendant la parodie de procès qui se prépare contre lui.

Présentement, même s’il s’est fait consulter au CHU Sylvanus Olympio pour les maux généralisés dont il souffre au niveau des membres inférieurs (jambes lourdes, crampes répétées, sensation d’insensibilité dans les plantes du pied, mauvaises circulation sanguine), il est en bute à de sérieuses difficultés financières pour faire face aux traitements qu’il nécessite.

Parce qu’il a subi des traitements cruels, inhumains et dégradants tout au long de sa détention comme les 15 autres prisonniers politiques de l’Affaire GOMA Abdoul-Aziz, ADAM Latif doit être libéré immédiatement et sans condition comme le prescrivent le Code pénal togolais et les instruments internationaux ratifiés par l’Etat togolais.