Né le 29 janvier 1993 à Sotouboua, ALIAGBO Marzouk a émigré à Accra, au Ghana, d’où il est revenu à Lomé au mois de décembre 2018, avec 7 autres compatriotes togolais vivant comme lui dans ce pays voisin du Togo, pour participer, à Lomé, aux manifestations de contestation des conditions d’organisation des élections législatives du 20 décembre lancées par la Coalition C14. Mais, finalement annulées, ces manifestations n’ont pas eu lieu.

Le 21 décembre 2018, lendemain de ces élections législatives, alors qu’il s’apprêtait à rentrer à Accra, il est arbitrairement arrêté avec ses autres compagnons venus du Ghana, dans l’hôtel où leur bienfaiteur, GOMA Abdoul-Aziz, les avait fait héberger par compassion. Malmené et victime de mauvais traitements, il est conduit au Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) à Agoè-Cacaveli.

Là, il continue à subir tortures et autres traitements inhumains, cruels et dégradants pendant 27 jours avec GOMA Abdoul-Aziz qui avait également assisté financièrement ces togolais venus d’Accra pour leur retour dans la capitale ghanéenne.

Présenté à la Justice le 16 janvier 2019, il est déféré à la Prison civile de Lomé sur les ordres de cette institution totalement instrumentalisée par le pouvoir togolais auquel elle est inféodée, après s’être vu retenir contre lui les 4 rocambolesques chefs d’accusation suivants : troubles aggravés à l’ordre public, destructions volontaires, groupement de malfaiteurs et atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.

Transféré le 14 juin 2020 à l’ancienne Direction générale de la Gendarmerie nationale togolaise, en face de la BIDC et de la BOAD, il y est enfermé, en attendant la parodie de procès qui se prépare contre lui, dans un bâtiment où ils sont enfermés à 72 détenus dans une mini villa où ils vivent continuellement dans le noir, sans voir le soleil au quotidien et sans être autorisés à sortir dans la cour de la maison sauf en cas de maladie où ils sont conduits à l’infirmerie ou à l’Hôpital. C’est sous ce régime, qui est une autre forme de torture, que vit depuis lors ALIAGBO Marzouk et ses compagnons d’infortune. Rien d’étonnant donc qu’il souffre présentement de graves troubles de vue et de douleurs articulaires.

Parce qu’il a subi des traitements cruels, inhumains et dégradants tout au long de son arrestation et de sa détention comme les 15 autres prisonniers politiques de l’Affaire GOMA Abdoul-Aziz, ALIAGBO Marzouk doit être libéré immédiatement et sans condition comme le prescrivent le Code pénal togolais et les instruments internationaux ratifiés par l’Etat togolais.