KERIME Gafarou

KERIME Gafarou

Né le 31 décembre 1991 à Blitta-Gare, conducteur d’engins de transport en commun, célibataire et père de deux enfants, KERIME Gafarou a été arbitrairement arrêté dans l’Affaire Tigre Révolution le 29 novembre 2019.

Ce jour-là, il a été enlevé par cinq personnes en civil lourdement armés à 100 mètres du commissariat d’Agoè alors qu’il est couché sur sa mototaxi, aux alentours de 11H.

Alors que sa moto est laissée au Commissariat de police d’Agoè, il est conduit au camp GIPN d’Agoè-Logopé, au bout d’un trajet cauchemardesque lors duquel les coups de crosse de fusil et autres mauvais traitements ont commencé à pleuvoir sur lui dès qu’on l’a embarqué dans le véhicule qui le transporte.

Une fois au Camp GIPN, il connait tous les supplices des plus inhumains et dégradants qu’un être humain puisse connaître après s’être vu accuser d’avoir participé à la manifestation du 23 novembre 2019. Ce qu’il ne reconnait pas et qu’on lui présente comme étant l’« Affaire Tiger revolution ».

La perquisition de sa chambre sise à Agoè-Bernard Kopé n’a pas permis aux gendarmes qui le malmènent de trouver quoi que ce soit de compromettant à retenir contre lui. La seule chose dont ils se sont saisis est juste sa chemise noire qu’ils ont emportée.

Déféré à la Prison civile de Lomé le 5 décembre 2019, il a été transféré depuis le 14 juin 2020 à l’ancienne Direction de la Gendarmerie nationale togolaise, en face de la BIDC et de la BOAD où il croupit et est actuellement détenu. Enfermé dans une mini villa avec 72 autres détenus qui vivent continuellement dans le noir, sans voir le soleil au quotidien, ils ne sont autorisés à sortir dans la cour de la maison qu’en cas de maladie pour être conduits à l’infirmerie ou à l’Hôpital.

KERIME Gafarou souffre actuellement de différentes pathologies dues aux tortures et mauvaises conditions de détention qu’il a subies.

Parce que n’ont cessé de lui être infligés des traitements cruels, inhumains et dégradants tout au long de son arrestation et de sa détention comme les 76 autres prisonniers politiques de l’Affaire « Tigre Révolution », KERIME Gafarou doit être libéré immédiatement et sans condition comme le prescrivent le Code pénal togolais et les instruments internationaux ratifiés par l’Etat togolais.