MOHAMED SOULEMANE est togolais d’origine, né de parents togolais le 1er août 1998 à Kejebi (Ghana) et résidant à Accra.

Au mois de décembre 2018, il est appelé à revenir au pays où il vient avec un groupe de compatriotes vivant au Ghana pour participer aux marches pacifiques lancées par la Coalition C14 pour protester contre les conditions d’organisation des élections législatives du 20 décembre mais, annulées, ces marches n’ont finalement pas eu lieu.

Il est alors allé rendre visite à sa mère, malade, à Atakpamé.

C’est à son retour d’Atakpamé que, vraisemblablement dénoncé par un indicateur aux services de renseignement de la Gendarmerie, il est arbitrairement arrêté à Lomé le 21 décembre 2018, lendemain des élections législatives du 20 décembre 2018, alors qu’il était de passage chez un frère d’où il s’apprête à rentrer à Accra.

Conduit sous des menaces physiques à la Direction du Service Central de Recherche et de l’Investigation Criminelle (SCRIC) à Agoè-Cacaveli, il y subit des tortures et autres traitements inhumains, cruels et dégradants pendant 27 jours avec GOMA Abdoul-Aziz qui avait assisté financièrement le groupe qu’ils étaient à être venus d’Accra pour qu’ils puissent y retourner.

Déféré à la Prison civile de Lomé le 16 janvier 2019 sur les ordres d’une « Justice » totalement instrumentalisée par le pouvoir togolais auquel elle est inféodée, ont été retenus contre lui les 4 rocambolesques chefs d’accusation suivants : troubles aggravés à l’ordre public, destructions volontaires, groupement de malfaiteurs et atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.

Transféré le 14 juin 2020 à l’ancienne direction générale de la Gendarmerie nationale togolaise, en face de la BIDC et de la BOAD, il y est enfermé, dans un bâtiment où, enfermés à 72 détenus dans une mini villa, ils y vivent continuellement dans le noir, sans voir le soleil au quotidien et sans être autorisés à sortir dans la cour de la maison sauf en cas de maladie où ils sont conduits à l’infirmerie ou à l’Hôpital. C’est sous ce régime, qui est une autre forme de torture, que vivent depuis lors MOHAMED SOULEMANE et ses compagnons d’infortune. Parce qu’il a subi des traitements cruels, inhumains et dégradants tout au long de sa détention comme les 15 autres prisonniers politiques de l’Affaire GOMA Abdoul-Aziz, MOHAMED SOULEMANE doit être libéré immédiatement et sans condition comme le prescrivent le Code pénal togolais et les instruments internationaux ratifiés par l’Etat togolais.