Né le 2 Février 1987 à Kpalimé et résidant à Accra, YOUSSIF Ali est revenu à Lomé en décembre 2018 pour participer aux manifestations lancées par la Coalition C14 qui n’ont finalement pas eu lieu.

C’est alors qu’il a été arbitrairement arrêté dans l’affaire GOMA Abdel-Aziz avec 15 autres personnes, le 21 décembre 2018, lendemain des élections législatives du 20 décembre 2018, dans un hôtel où il s’apprêtait à rentrer à Accra ce même jour.

Malmené et victime de mauvais traitements, il est conduit à la Direction du Service Central de Recherche et d’Investigation Criminelle (SCRIC) à Agoè-Cacaveli où il subit des tortures et autres mauvais traitements, cruels, inhumains et dégradants pendant 27 jours avec GOMA Abdoul-Aziz qui, pour leur retour dans la capitale ghanéenne, a assisté financièrement le groupe qu’ils étaient à être venus d’Accra.

Déféré à la Prison civile de Lomé le 16 janvier 2019, il est transféré, le 14 juin 2020, à l’ancienne direction générale de la Gendarmerie nationale togolaise, en face de la BIDC et de la BOAD où, enfermés à 72 détenus dans une mini villa, ils y vivent continuellement dans le noir, sans voir le soleil au quotidien et sans être autorisés à sortir dans la cour de la maison sauf en cas de maladie où ils sont conduits à l’infirmerie ou à l’Hôpital. C’est sous ce régime, qui est une autre forme de torture, qu’il vit depuis lors YOUSSIF Ali et ses compagnons d’infortune. Rien d’étonnant donc qu’il souffre présentement de graves troubles de vue et de douleurs articulaires.

Dans la perspective de la parodie de procès qui se prépare contre ses codétenus et lui, leur ont été collés par une « Justice » totalement instrumentalisée par le pouvoir togolais auquel elle est inféodée, les 4 chefs d’accusation de troubles aggravés à l’ordre public, destructions volontaires, groupement de malfaiteurs et atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.

Parce qu’il a subi des traitements cruels, inhumains et dégradants tout au long de sa détention comme les 15 autres prisonniers politiques de l’Affaire GOMA Abdoul-Aziz, YOUSSIF Ali doit être libéré immédiatement et sans condition comme le prescrivent le Code pénal togolais et les instruments internationaux ratifiés par l’Etat togolais.